
La DGFiP resserre l’étau : impossible de consulter vos impôts sans recevoir un code par email à chaque connexion depuis juin.
Un système de surveillance renforcé
Depuis le 25 juin 2025, l’accès aux services en ligne de la Direction générale des finances publiques nécessite obligatoirement la double authentification. Fini le simple mot de passe : un code à six chiffres envoyé par courriel devient indispensable pour chaque consultation.
Cette mesure, officiellement présentée comme une protection des données personnelles, permet en réalité à l’administration fiscale de tracer précisément chaque consultation. L’adresse email devient un mouchard numérique enregistrant date, heure et fréquence d’accès.
Les 38 millions d’utilisateurs d’impots.gouv.fr découvrent cette contrainte au moment de leurs déclarations estivales. Le système génère automatiquement un historique complet des connexions, donnant à la DGFiP une visibilité totale sur les habitudes de consultation.
« C’est devenu un parcours du combattant »
Martine Leclerc, 59 ans, enseignante retraitée à Tours, subit cette nouvelle procédure depuis trois semaines. Veuve depuis 2022, elle gère seule ses finances et consultait régulièrement son espace fiscal pour suivre ses dossiers de succession.
« Avant, je me connectais rapidement pour vérifier un détail. Maintenant, je dois allumer l’ordinateur, aller sur ma messagerie, attendre le code, le taper… Si je fais une erreur, tout recommence », déplore Martine.
Son quotidien s’est compliqué. « La semaine dernière, j’ai voulu consulter mon avis d’impôt à 22h. Résultat : aucun code reçu car les serveurs étaient en maintenance. J’ai dû attendre le lendemain matin. »
Cette ancienne responsable administrative dénonce un contrôle excessif : « Ils savent désormais combien de fois on consulte nos impôts, à quelle heure, depuis quel appareil. C’est de la surveillance déguisée. »
Une traçabilité totale des consultations
La double authentification offre à la DGFiP des données comportementales précieuses. L’administration peut désormais identifier les contribuables consultant fréquemment leurs dossiers, signe potentiel d’inquiétude fiscale ou de préparation de recours.
Philippe Martin, 45 ans, chef d’entreprise lyonnais, confirme cette intrusion : « Mon expert-comptable m’a alerté. La DGFiP enregistre tout : qui consulte quoi, quand, combien de temps. Ces données peuvent servir lors de contrôles. »
L’administration justifie cette mesure par la cybersécurité, mais les spécialistes y voient un moyen d’affiner le profilage des contribuables. Chaque connexion alimente une base de données comportementale exploitable lors d’audits fiscaux.
Les conséquences pratiques
Le dispositif génère déjà des dysfonctionnements. Les boîtes email saturent, les codes arrivent en retard, certains utilisateurs abandonnent leurs démarches. Les centres des finances publiques enregistrent une hausse de 23% des appels pour assistance technique.
Les couples partagent désormais obligatoirement leurs mots de passe email pour accéder aux services fiscaux communs. Cette promiscuité numérique forcée inquiète les associations de défense de la vie privée.
La DGFiP annonce l’extension du système à d’autres services publics dès septembre. L’espionnage fiscal généralisé se profile, transformant chaque consultation en acte surveillé.

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