stop killing games

Le retrait brutal de jeux comme The Crew a réveillé la colère des joueurs. Le mouvement “Stop Killing Games” monte en puissance… et l’industrie tremble enfin.

Un jeu Ubisoft a mis le feu aux poudres : en mars 2024, The Crew (sorti en 2014) a été retiré des serveurs. Même les joueurs l’ayant acheté en physique ou en numérique ont tout perdu. Plus d’accès. Pire : leur copie a été supprimée. C’est cet événement qui a déclenché la colère et donné naissance au mouvement “Stop Killing Games”, initié par le vidéaste Ross Scott (chaîne Accursed Farms).

Son objectif ? Empêcher les éditeurs de faire disparaître des jeux, simplement parce qu’ils estiment leur cycle de vie terminé.

Un combat d’abord discret… relancé par un clash inattendu 💥

Après un lancement prometteur, la mobilisation s’était calmée. Mais tout a changé il y a deux semaines. Ross Scott publie une vidéo-choc : “The End of Stop Killing Games”. Dans celle-ci, il accuse un autre créateur de contenu, Jason “Thor” Hall (Pirate Software), d’avoir vidé le mouvement de son sens. Selon lui, Hall aurait présenté la lutte comme utopique et irréaliste, surtout pour les jeux en ligne.

Ironie du sort : cette vidéo censée annoncer la fin du mouvement l’a relancé avec force. Des figures majeures de YouTube comme penguinz0 se sont emparées du sujet. Sa vidéo de soutien explose les compteurs : plus de 3,5 millions de vues en quelques jours.

Une pétition européenne qui change la donne 🇪🇺

Face à ce nouvel élan, une initiative citoyenne européenne a vu le jour : Stop Destroying Videogames. Son objectif est clair :

  • Interdire la désactivation à distance des jeux légalement achetés.
  • Imposer des modes hors-ligne ou outils communautaires de reprise avant la fermeture d’un titre.

Résultat : plus de 1,2 million de signatures recueillies. Si ce chiffre est confirmé, la Commission européenne devra examiner le sujet officiellement. Un tournant politique qui dérange les grands éditeurs.

Des exemples concrets de victoires ✅

Sous la pression, certains studios plient. Récemment :

  • Suicide Squad: Kill the Justice League a intégré un mode solo hors-ligne, très demandé.
  • Les anciens devs de Duelyst ont libéré le code du jeu pour que la communauté puisse le ressusciter.

Mais tous ne suivent pas. Le cas le plus frappant reste Anthem, le shooter d’EA. Sa fermeture de serveurs est prévue pour janvier 2026. À cette date, le jeu deviendra totalement injouable, même en solo. Une disparition pure et simple.

L’industrie contre-attaque : un débat qui divise ⚖️

Face à cette pression croissante, les éditeurs contre-attaquent. Le lobby Video Games Europe (qui regroupe Microsoft, Epic, Warner Bros…) a publié une réponse officielle.

Leur position ?

Conserver indéfiniment les jeux n’est pas viable.

Ils avancent plusieurs arguments :

  • Coût trop élevé du maintien des serveurs
  • Risques de sécurité pour les données
  • Frein à la création de nouveaux projets

Ils assurent aussi investir dans la préservation via des archives internes… mais sans garantie d’accessibilité publique. Et lorsqu’on connaît la réputation de groupes comme Embracer, critiqués pour leurs rachats massifs et leurs coupes brutales, la promesse a un goût amer.

Pour en savoir plus sur la pétition européenne, rendez-vous sur le site officiel de l’Initiative Citoyenne Européenne (en anglais).

Vers une nouvelle façon de concevoir les jeux ? 🎮

Cette mobilisation soulève une question essentielle : un jeu acheté doit-il disparaître du jour au lendemain, sans recours pour les joueurs ? Le mouvement Stop Killing Games bouscule la logique actuelle des studios. Il force à repenser :

  • Le droit de propriété numérique
  • La préservation culturelle des jeux
  • La transparence des conditions d’achat

La fracture est nette. D’un côté, les éditeurs veulent garder le contrôle total. De l’autre, les joueurs réclament un droit de regard sur ce qu’ils ont payé.

Une bataille culturelle… et juridique 🧨

Avec plus d’un million de signatures et des créateurs influents mobilisés, le combat passe à la vitesse supérieure. La balle est maintenant dans le camp des institutions et des grands noms du secteur.

Si certains lâchent du lest, d’autres s’entêtent. Mais une chose est sûre : le vent tourne. Et les joueurs, longtemps silencieux, font entendre leur voix avec force et détermination.

Le débat est lancé… et cette fois, il pourrait bien faire trembler les fondations de l’industrie.

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