
La DGFiP avoue un dysfonctionnement technique majeur : les nouveaux formulaires TVA bloqués depuis une semaine entière.
Un report qui cache mal les problèmes
Officiellement, un simple « problème technique » a contraint la Direction générale des finances publiques à repousser la mise en ligne de ses nouveaux formulaires TVA du 1er au 7 juillet 2025. Cette panne paralysante frappe en pleine période déclarative, bloquant des milliers d’entreprises.
Les nouveaux formulaires devaient intégrer les taxes issues de la loi de finances 2025 : majorations d’accises sur l’électricité, taxe sur les rachats d’actions des grandes entreprises, prélèvements sociaux sur les paris sportifs. Un arsenal fiscal complexe qui semble avoir dépassé les capacités informatiques de Bercy.
Cette panne intervient au pire moment : les déclarations de TVA pour juin sont attendues entre le 15 et 24 juillet. Les entreprises concernées par ces nouvelles taxes se retrouvent dans l’impossibilité de respecter leurs obligations déclaratives.
« On nous balade depuis une semaine »
Jean-Marc Dubois, 51 ans, directeur financier d’une société de transport à Lille, subit de plein fouet ce dysfonctionnement. Son entreprise, avec un chiffre d’affaires de 1,2 million d’euros, doit déclarer les nouvelles majorations d’accises sur les carburants.
« Depuis lundi dernier, j’essaie d’accéder aux nouveaux formulaires. Le site affiche ‘maintenance programmée’ puis ‘mise à jour en cours’. Aujourd’hui, on nous annonce un report au 7 juillet. C’est du bricolage », s’agace Jean-Marc.
Son comptable lui confirme l’ampleur du problème : « Tous mes clients dans le transport sont bloqués. Les nouvelles taxes de la loi de finances créent un cafouillage informatique monstre. La DGFiP navigue à vue. »
Jean-Marc craint les pénalités de retard : « Si on ne peut pas déclarer avant le 24 juillet à cause de leurs bugs, ils vont quand même nous sanctionner. C’est du racket organisé. »
Un système informatique défaillant
Cette panne révèle les failles structurelles du système informatique fiscal français. L’intégration des nouvelles taxes votées en février dernier s’avère plus complexe que prévu pour les équipes techniques de Bercy.
Marie Castellane, experte-comptable à Marseille, dénonce une impréparation chronique : « Chaque réforme fiscale s’accompagne de bugs informatiques. Cette fois, c’est pire : sept jours de blocage pour des formulaires censés être prêts depuis des mois. »
Elle gère 180 dossiers d’entreprises impactées par ces nouvelles taxes. « Mes clients paniquent. Certains ont déjà reçu des courriers de relance automatiques alors que les formulaires sont inaccessibles. L’administration française à l’état pur. »
Les experts suspectent une sous-estimation de la complexité technique. La taxe sur les rachats d’actions des entreprises de plus d’un milliard d’euros nécessite des calculs sophistiqués que le système n’arrive pas à intégrer.
Des conséquences en cascade
Le 7 juillet devient la date butoir pour des milliers d’entreprises. Les déclarations s’accumulent, créant un embouteillage administratif prévisible. Les centres des finances publiques se préparent à un afflux de demandes de délais.
Les pénalités automatiques menacent. Le système informatique défaillant n’empêchera pas l’envoi des avis de majoration pour retard. Une double peine pour les entreprises victimes de l’incompétence technique de l’État.
Cette panne illustre la fracture numérique de l’administration fiscale française, incapable de gérer sereinement ses propres innovations législatives. L’informatique publique montre ses limites face à la sophistication croissante du droit fiscal.

Media writer depuis 9 ans, gamer depuis toujours. Je vis entre claviers, manettes et mondes virtuels pour vous offrir des analyses profonde, des recommandations et une perspective unique de la sphère gaming. Si ça parle de pixels, de quêtes épiques ou de boss rageants, je suis dans le coin. Respawn, café, et passion !