Une IA simule l’évolution parallèle du corps et de l’esprit

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Andy

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Les scientifiques de l’Université de Stanford viennent de publier un nouvel article dans le cadre du projet HAI. Cette dernière expérimentation part de l’hypothèse selon laquelle l’incarnation serait importante pour l’évolution de l’intelligence. L’objectif de l’étude, toujours en cours, est de déterminer comment les scientifiques devraient utiliser l’incarnation pour concevoir des IA plus intelligentes.

Les résultats de ces simulations ouvrent la voie à de nouveaux horizons dans l’ère actuelle. Il est envisageable d’optimiser encore davantage l’apprentissage et l’adaptabilité des intelligences artificielles afin qu’elles servent au mieux les besoins collectifs de l’humanité.

Une problématique à creuser pour améliorer la conception des IA

Les recherches sur les interactions entre le corps et l’esprit humain et animal perdurent depuis de nombreuses années. En effet, il a été maintes et maintes fois prouvé que cette interdépendance était capitale dans l’évolution de l’Homme et des animaux.

L’apprentissage et les capacités d’adaptation relèvent de l’influence du cerveau sur le corps et vice-versa. Nous acquérons un bon nombre de nos compétences à partir de l’interaction de notre corps avec l’environnement qui nous entoure. En somme, toutes les parties du corps des êtres incarnés sont conçues pour accomplir des tâches spécifiques.

Bien que l’Intelligence Artificielle ait des capacités intellectuelles exceptionnelles, il s’agit d’une entité désincarnée. Son apprentissage se fait indépendamment de toute forme physique.

L’équipe de scientifiques travaillant sur le projet HAI de l’université de Stanford se questionne ainsi sur le sujet. Une simulation est entreprise pour déterminer si l’évolution de l’intelligence d’une IA serait optimisée par l’utilisation de l’incarnation.

Une extension des anciennes simulations

Pour vérifier leur hypothèse, les scientifiques mettent en place un environnement simulé similaire à celui des anciennes expérimentations. Cette première phase de l’expérience n’a rien d’innovateur. Il s’agit de la création d’un espace virtuel et d’y déposer des créatures simulées à partir de formes géométriques connectées.

Les dix formes qui tortillent le plus sont prises comme base pour en créer une multitude de variations. L’opération est réitérée jusqu’à l’obtention d’une poignée de créatures qui semblent se déplacer aisément sur la surface virtuelle. Durant l’expérimentation, les formes, baptisées « unimales », évoluent dans des environnements différents. Certains traversent un terrain plat tandis que d’autres sont déposés sur un terrain parsemé de collines, de marches et de crêtes.

La seconde phase de l’expérience, le défi du gladiateur, consiste à sélectionner les 10 meilleurs unimaux. Ces derniers s’affrontent sur 8 tâches inédites, plus complexes. Le résultat est sans appel : les créatures qui ont évolué sur un terrain variable ont accompli leurs tâches plus rapidement. Ceux qui viennent d’un terrain plat ont eu plus de difficulté à s’adapter.

Cela valide l’hypothèse selon laquelle faire évoluer le corps avec l’esprit qui le contrôle est plus avantageux que de se contenter d’une entité désincarnée. Les conclusions de cette étude s’avèrent révolutionnaires pour les futures conceptions d’IA.

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