Le retour probable des batteries amovibles sur les smartphones

Photo of author

Andy

Publié :

Les grandes marques produisent depuis environ dix ans, des smartphones avec des batteries non amovibles. Seuls les vieux modèles de téléphone mobile ou divers appareils d’entrée de gamme proposent encore des accumulateurs modulaires. L’Union européenne travaille depuis mars 2022, sur un projet de retour des éléments remplaçables.

L’inconvénient des batteries fixes

En 2022, les appareils électroniques s’alimentent généralement avec la technologie lithium-ion. Cette technique fonctionne grâce à la circulation des électrons. Un cycle complet d’une batterie se compte quand sa charge passe de 100 à 0 %. Cela peut prendre plusieurs jours. À sa conception, le nombre de cycles d’une batterie lithium-ion se trouve préalablement déterminé. Ainsi, la durée de vie de l’accumulateur marque celle de l’appareil tout entier.

Cela constitue un véritable handicap, car devoir changer de smartphone en raison d’un élément usé nécessite un budget disproportionné. De plus, les données stockées dans le téléphone mobile doivent également subir un transfert. Cet inconvénient représente cependant un atout pour les constructeurs. Ces derniers profitent de cette durée de vie limitée pour apporter des mises à jour à chaque division des smartphones, physiques ou logiciels.

Pour la commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire (ENVI), le sujet suscite un intérêt environnemental. Elle dépose une directive, en décembre 2020, pour soulever ce point. Le 10 mars 2022, 584 sur 691 voix approuvent le contenu de la requête. La directive attend encore la validation du Conseil de l’UE, avant son adoption officielle. La teneur de la demande étend ses limites au-delà de la téléphonie.

Les résultats escomptés

Si l’UE valide la directive avec sa teneur actuelle, deux grands changements s’effectueront en 2024. Les moyens de transport légers comme les trottinettes et les deux roues électriques verront leurs batteries amovibles. L’implantation devra se révéler simple et sécuriser, pour laisser la manœuvre à divers opérateurs. Les accumulateurs de bases pourront ainsi prendre place dans les véhicules.

Dès la vente des appareils, les fabricants devront fournir un mode d’emploi explicite. Outre le fonctionnement du produit, les indications doivent montrer comment démonter ou placer les batteries. Les consommateurs auront ainsi la possibilité de remplacer eux-mêmes, l’accumulateur de leurs machines. Les outils nécessaires pour y procéder doivent rester communs et basiques.

Au vu de ces directives, les prochains Samsung Galaxy S24 ou le iPhone 16 seront contraints d’intégrer des batteries facilement manipulables dans leurs appareils. Cela impacte forcément les technologies actuellement utilisées. Les fabricants devront donc trouver une manière de procéder à ces changements sans trop bousculer leurs plans.

Malgré ce basculement probable, l’initiative Fairphone démontre la possibilité de compatibilité d’un smartphone moderne avec les réparations. Un autre revirement se produit si l’UE adopte le texte, se tiendra dans l’imposition d’un taux de collecte minimum pour les batteries. Les constructeurs de petits véhicules de transport électriques devront se soumettre à cette obligation.

Conclusion

Les avis divergent au sujet des batteries fixes et amovibles, sur les appareils électriques et électroniques. Les constructeurs priment les accumulateurs non modulaires pour des raisons de design et de performance. L’Union européenne se soucie de l’impact sur l’environnement.

 

Laissez un avis post

Laisser un commentaire