La nouvelle était tombée lors du rapport annuel de Meta à la SEC (Securities and Exchange Commission) américaine. Le groupe a annoncé qu’il fermerait ses principaux services. Facebook et Instagram pourraient donc être suspendus sur le sol européen. Cela interviendrait en cas de non-respect des régulations en vigueur par la firme.
La fin de Facebook et Instagram en Europe ?
Une nouvelle norme de l’Union européenne semble gêner Meta dans ses activités. Celle-ci exige des entreprises récoltant des données d’utilisateurs sur le sol européen à les stocker et les traiter sur le même territoire. Or, une partie des données de la compagnie de Zuckerberg réside aux États-Unis.
Lors de son rapport annuel à la SEC, le groupe avait annoncé la possibilité de fermeture de ses principaux services en Europe. En effet, dans le cas où la firme se retrouverait dans l’impossibilité de se conformer à ces nouvelles normes, Meta envisage de suspendre Facebook et Instagram.
Le vice-président des affaires internationales de la firme, Nick Clegg, annonce que ces mesures auront de lourdes conséquences sur leurs activités. En effet, la grande partie des services repose principalement sur les publicités.
Dans le cas où Meta suspendrait Facebook et Instagram, cela mettrait plusieurs utilisateurs particuliers, mais surtout des entreprises de l’UE dans une situation inconfortable. En effet, des centaines de sociétés exploitent les services du groupe. Cela aura donc un impact conséquent sur l’économie européenne.
Les objectifs de Meta
Les différences entre Meta et le résultat de l’affaire Privacy Shield. En effet, la Cour de justice européenne avait annulé cet accord en 2020, car celui-ci était à l’opposé du RGPD sur le transfert de données entre l’UE et les États-Unis.
Le Privacy Shield devait permettre la circulation de données entre l’UE et les États-Unis. Cela serait possible tant que les pays concernés appliquaient le même niveau de protection des informations personnelles que l’Europe avec le RGPD. Or, les États-Unis ont une loi différente.
L’Amérique permet aux agences de sécurités nationales d’avoir accès aux renseignements personnels des utilisateurs présents sur les serveurs du pays. Dans cette situation, Meta ne serait pas la seule concernée. Apple et Amazon possèdent également leurs bases de données sur le sol américain.
L’annulation du Privacy Shield forcerait donc Meta à traiter les informations récoltées en Europe. Son avertissement aurait donc pour objectif de trouver une alternative pour permettre le transfert de ces données privées sur ses serveurs aux États-Unis.
L’Europe représentait 8,357 milliards de dollars de recette pour la firme lors du dernier trimestre de 2021. Cela représente 25 % du CA total du groupe qui viennent des 421 millions d’utilisateurs actifs sur Facebook. Pour rappel, le revenu moyen d’un utilisateur est de 19,68 dollars pour l’UE. Il serait donc peu probable que Meta se défait d’une telle source de revenus.
Un optimiste invétéré qui ne prend presque rien pour acquis. Du moins, je suis de ceux qui disent : « fais mieux qu’hier ».